Nos conseils pratiques pour faciliter le retour à domicile après une hospitalisation

En vieillissant, les seniors sont susceptibles de faire un séjour plus ou moins long dans un centre hospitalier en raison d’une chute ou d’une maladie. Après l’intervention et le temps de convalescence, il est temps de rentrer chez soi. Le retour à domicile est une période déterminante de l’amélioration de l’état de santé qui nécessite une adaptation et des efforts de réorganisation. La transition est d’autant mieux réussie si tous les acteurs sont réactifs et que les aides peuvent se mettre en place dès le retour à la maison.

 Le retour à domicile, une période difficile

Pour le bien-être du patient comme celui de sa famille, il est important de bien préparer le retour à domicile.

C’est une période délicate car le patient est souvent affaibli, particulièrement chez les seniors. Lorsqu’il est de retour à la maison, et s’il ne bénéficie pas d’un encadrement adapté, le risque de réadmission à l’hôpital est important. Pour réduire les risques, il est important :

• D’accompagner le retour à domicile
• D’adapter le logement
• De réorganiser le quotidien

Ces conseils s’appliquent pendant toute la période de convalescence. En fonction de l’état de la personne hospitalisée, il est possible qu’elle subisse une perte de ses repères, une baisse de confiance en soi et un manque d’assurance. Il n’est pas rare qu’elle rencontre des difficultés à se nourrir ou à faire sa toilette.

 Faire appel à des professionnels

Les infirmières et les infirmiers

Un accompagnement médical et paramédical peut s’imposer à la sortie de l’hôpital. Si c’est le cas, les équipes de l’établissement dans lequel le patient a été hospitalisé organisent cette prise en charge ou mettent le patient en contact avec les bonnes personnes.

Si des soins médicaux sont programmés, un(e) infirmier(ère) à domicile se chargera de les faire. Ils sont prescrits et pris en charge par l’Assurance maladie et la complémentaire santé.

Les auxiliaires de vie

En complément des professionnels de santé, il est possible de faire intervenir une aide à domicile. L’auxiliaire de vie aide le patient à effectuer les tâches quotidiennes :

• Lever et coucher
• Toilette et habillement
• Tâches ménagères et linge
• Repas et livraison de courses
• Portage des repas : ce service prévient la dénutrition et les plateaux repas sont adaptés aux besoins des patients en respectant leur régime alimentaire.
• Sorties et promenades
• Tâches administratives

L’auxiliaire de vie apporte aussi un soutien important y compris d’un point de vue psychologique.

 Aménager le logement

A la suite d’une hospitalisation, la fragilité est réelle. Parfois, les capacités physiques sont réduites. Pourtant, les logements sont rarement modifiés ou adaptés et le risque de chute est important.

Escaliers, tapis mal fixés, fils dans le passage, meubles trop encombrants, lumière insuffisante ou placards trop hauts…les pièges sont nombreux ! Pour limiter le risque de chutes, il faut aménager le logement du patient pour sa sortie.

Il est recommandé de faciliter la circulation de la maison ou de l’appartement et l’accès aux points stratégiques comme les toilettes, la salle de bain, le lit ou la cuisine.

Plusieurs aménagements sont possibles :

• Remplacer la baignoire par une douche
• Installer un monte-escalier
• Poser des barres de soutien
• Désencombrer
• Supprimer ou fixer les tapis
• Multiplier les éclairages, en particulier au sol
• Placer des chaises dans chaque pièce

Si cela s’impose, un lit médicalisé peut être loué et installé. Il facilite les soins et assure le confort des patients.

 Miser sur la domotique

La domotique s’invite aujourd’hui dans les logements des seniors. Les équipements sont nombreux :

• Chemins lumineux qui s’allument automatiquement quand une personne se déplace
• Capteurs de présence ou demande vocale qui allument la lumière
• Assistants personnels qui permettent de téléphoner à un proche ou aux secours

Il est aussi possible d’équiper le logement d’un système de téléassistance pour être secouru rapidement en cas de chute ou de malaise. Il existe aussi des montres ou des pendentifs avec un bouton d’alerte qui permettent de contacter un proche ou les secours.

 Prévoir un équipement pour se déplacer

Souvent, après une chirurgie ou une blessure, la personne est partiellement ou totalement immobilisée. Il peut être indispensable de prévoir une aide à la mobilité pour le retour à domicile. Le choix de l’équipement se fait avec un ergothérapeute en tenant compte de l’âge du patient, de ses capacités physiques, de sa pathologie et de ses besoins.

La canne de marche

C’est un dispositif médical qui a une forme allongée et est muni d’une poignée. Son rôle est de fournir un appui aux utilisateurs et d’assurer leur sécurité pendant leurs déplacements.

Elle convient aussi bien aux personnes âgées qu’aux personnes en situation de handicap ou souffrant de surpoids, d’arthrose ou de rhumatisme. Son utilisation peut être ponctuelle, pendant une période de convalescence ou de rééducation, ou permanente.

Il existe différents types de cannes :

• La canne de marche simple qui offre un appui unique
• La canne tripode qui possède 3 pieds, plus stable, et qui peut supporter plus de poids
• La canne quadripode

Les béquilles ou cannes anglaises

Ces deux équipements sont identiques et conseillés en cas d’immobilisation ou de faiblesse d’un membre inférieur. Les personnes âgées utilisent parfois la canne anglaise comme une aide à la marche.

Le déambulateur

Les déambulateurs sont aussi des dispositifs médicaux qui s’utilisent en intérieur comme en extérieur. Dans sa forme la plus répandue, il prend la forme d’un cadre métallique et dispose de quatre appuis.

Cet équipement entoure l’utilisateur et des poignées sont installées sur les barres métalliques. Il existe des modèles avec 2 ou 4 roues.

 S’entourer de ses proches

Il est essentiel d’être entouré de ses proches. Qu’il s’agisse de la famille ou des amis, leur présence est indispensable pour garder le moral, guérir plus vite et se remettre d’un traumatisme. Les proches peuvent jouer le rôle d’aidants familiaux ce qui est souvent le cas en attendant que l’auxiliaire de vie intervienne.

Plus l’environnement social de la personne est riche, plus la convalescence est courte. Dans tous les cas, il faut prendre de ses nouvelles très régulièrement pour s’assurer que tout va bien !

 Pensez aux aides

Pour faire face aux frais engendrés par cette situation, des aides existent :

• L’Aide au Retour à Domicile après Hospitalisation (ARDH) est une prestation financière, dans la limite de 1800 €, attribuée pour trois mois, sous conditions d’âge (au moins 55 ans) et de ressources, qui couvre 4 domaines :
  • L’aide à domicile
  • L’aide médicale
  • L’aide à la vie quotidienne
  • L’aide technique

Si besoin, l’aide peut être renouvelée.

• L’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) qui sert à financer partiellement ou intégralement les dépenses nécessaires pour rester à domicile malgré votre perte d’autonomie : prestations d’aide à domicile, dépenses de transport, portage des repas ou travaux d’aménagement du logement

Les mutuelles et les caisses de retraite sont nombreuses à proposer une prise en charge et des aides pour faire face aux frais des services à domicile, des dispositifs de sécurité ou encore des travaux d’aménagement du logement. Certains travaux donnent droit à des crédits d’impôts. N’hésitez pas à les contacter.

Le processus de retour à domicile après une hospitalisation peut varier considérablement en fonction de la nature de la maladie ou de la blessure, de la durée de l’hospitalisation et des ressources personnelles disponibles. Il est important de travailler en étroite collaboration avec votre équipe médicale pour élaborer un plan de retour à domicile adapté à votre situation. N’hésitez pas à poser des questions à votre médecin ou à votre équipe de soins pour vous assurer que vous comprenez les étapes à suivre pour une récupération réussie.