Quand faire appel à un professionnel?

Il est tout fait à fait possible, et même parfois souhaitable, de se faire aider quand on est encore parfaitement autonome. Et cela devient bien sûr indispensable quand on perd certaines de ses capacités ou que l’on se sent trop fatigué. Professionnel de santé, aide-ménagère… qui appeler et à quel moment ? Parlons-en maintenant !

Les proches ne peuvent pas tout faire

S’occuper d’une personne proche, malade ou en perte d’autonomie, n’est pas simple pour ceux dont ça n’est pas le métier. Le soutien quotidien pour le lever, l’habillement et les repas prend de l’énergie et du temps. L’aide est encore plus mal vécue, des deux côtés, lorsqu’il s’agit de réaliser des gestes intimes comme la toilette. Le fait d’être parfois l’unique aidant – compagnon, compagne ou enfant – fait de plus peser une pression supplémentaire qui est souvent difficile à gérer sur le long terme.

Même si les aidants peuvent parfois bénéficier de formation, par exemple pour la nutrition ou le comportement à adopter face à la maladie d’Alzheimer, ils ne peuvent être présents jour et nuit, au risque de s’épuiser.

Il est alors temps de laisser les professionnels prendre le relais !

 Les aides non médicales

 Les services non médicaux d’aide à domicile couvrent une large palette de métiers.

Ils peuvent répondre à des besoins liés aux actes essentiels de la vie quotidienne pour les personnes en perte d’autonomie : aide-soignante pour veiller à l’hygiène et au confort ou auxiliaire de vie sociale pour l’accompagnement dans les actes essentiels de la vie quotidienne (toilette, habillage, alimentation…).

L’auxiliaire de vie sociale peut également prendre en charge des services sans lien avec les actes essentiels de la vie quotidienne, comme le bricolage, le repassage, l’assistance administrative ou les sorties extérieures (courses, visites chez les spécialistes, sorties culturelles).

On fera appel à une aide-ménagère pour l’entretien du logement et du linge, la préparation des repas ou l’accompagnement aux courses.

Les soins à domicile

 Dans la majorité des cas, les professionnels des soins à domicile interviennent suite à un événement précis : une hospitalisation le plus souvent, une maladie chronique invalidante ou un accident privant d’une autonomie jusque-là préservée (une chute, par exemple).

 Les soins à domicile permettent d’éviter de trop fréquentes visites à l’hôpital ou chez le médecin. Il s’agit d’actes médicaux que peut réaliser un infirmier ou un aide-soignant sous la responsabilité d’un infirmier : changement de pansements, injections, prises de sang, distribution de médicaments, etc.

 D’autres catégories de professionnels peuvent également accompagner les aidants et les personnes aidées, notamment pour les soins paramédicaux :

• Kinésithérapeute pour la rééducation physique afin de conserver un maximum de mobilité.
• Ergothérapeute pour l’étude des solutions pratiques et techniques qui pourront permettre à la personne aidée de maintenir un maximum d’
• Orthophoniste pour la prise en charge des troubles de la communication.

 Et bien d’autres encore.

Les aides financières

Faire appel à un professionnel coûte de l’argent. Sachez cependant qu’un certain nombre d’aides ou d’allocations peuvent vous être proposé sous certaines conditions. Parmi les plus connues :

• L’Allocation Personnalisée d’Autonomie est versée par les Conseils Départementaux aux personnes dépendantes âgées de plus de 60 ans. Elle peut financer une partie des services d’aide à la personne tels que de l’aide à la toilette et à l’habillage, aux déplacements, aux courses, à la préparation des repas…
• Les mutuelles santés et les caisses de retraite peuvent financer des services d’aide-ménagère à court terme suite à une hospitalisation, ou à long terme pour le maintien à domicile.

Que vous soyez directement concerné ou bien aidant, n’hésitez donc pas à faire appel à un professionnel : même bien entouré, on n’est jamais mieux aidé que par ceux dont c’est le métier !