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Ne plus pouvoir se mouvoir comme on en a l’habitude et devoir demander de l’aide à tout moment sont les deux marqueurs de la perte de mobilité et plus largement, de la perte d’autonomie. Afin de retarder cet état et même d’anticiper ce qui peut arriver à chacun, des solutions existent. De la prévision aux aspects financiers de la dépendance, voici les principales informations à connaître.
Qu’est-ce que la perte de mobilité ?
La perte de mobilité se définit sur un plan physique ou neurologique comme un ralentissement ou une impossibilité d’effectuer une partie ou tous les gestes du quotidien. Se laver, aller aux toilettes, s’habiller, conduire et parfois même manger deviennent des actions difficiles à réaliser. Ainsi la perte de mobilité peut être partielle, évolutive ou totale.
La perte de mobilité peut être progressive ou soudaine. Une personne âgée perd peu à peu ses possibilités physiques ou cela se produit après une chute.
Heureusement, ce n’est pas forcément un passage obligé !
8 % seulement des personnes de plus de 60 ans sont dépendantes*, et 20 % des personnes de plus de 85 ans. En moyenne, quand la perte d’autonomie survient, c’est aux alentours de 83 ans.
Pourquoi les personnes âgées tombent-elles souvent ?
Quatre principaux facteurs conduisent à un risque de chute accru chez les personnes âgées :
A cela s’ajoute une crainte issue d’une première chute par exemple, qui rend la personne âgée moins confiante dans ses mouvements, et les maladies existantes.
Mais attention, âge ne veut pas forcément dire chute. Autrement dit, la vieillesse n’explique pas à elle seule les chutes. Si une personne âgée glisse sur une plaque de verglas et chute, ce n’est pas obligatoirement son âge qui est en cause. Néanmoins les blessures consécutives sont souvent plus graves chez les seniors, car les os sont moins solides et la peau plus fine.
Comment retarder la perte de mobilité ?
En raison de la hausse de l’espérance de vie, chacun peut imaginer, pourquoi pas, vivre au-delà de 90 ans. Mais beaucoup de personnes se demandent : oui, mais dans quel état de santé ?
C’est bien là toute la question de l’anticipation et du recul de la perte d’autonomie, jusqu’à ne pas la voir arriver vraiment ! Ce qui est une éventualité pour 80 % des plus de 85 ans comme le prouve l’étude du ministère.
Pour mettre toutes les chances de son côté, plusieurs axes sont importants tout au long de sa vie et à mesure que l’on entre dans le 3e âge.
L’activité physique
Selon la HAS (la Haute Autorité de Santé), l’activité physique est un facteur essentiel pour conserver son autonomie physique et limiter le risque de chutes. Les médecins sont dès lors habilités à prescrire de l’activité physique chez les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD).
Par activité physique, les professionnels de santé prennent en compte l’ensemble des activités qui entraînent un effort : ménage, bricolage, jardinage, promener son chien, prendre les escaliers, etc. Bien sûr, le sport offre un apport supplémentaire, quand il est adapté à l’état de santé du patient âgé.
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), les personnes de plus de 65 ans doivent pratiquer au moins 150 minutes d’activité par semaine d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité soutenue.
La nutrition
Une alimentation variée et riche en fruits et légumes, en bonnes graisses et protéines est un élément important dans le recul de la perte d’autonomie. Les vitamines, les minéraux et les acides aminés indispensables à une bonne santé, notamment à la solidité des os, sont à la fois porteurs d’une meilleure santé physique, mais aussi mentale.
En cas de taux insuffisant de nutriments dans les analyses de sang, les médecins peuvent être amenés à supplémenter les personnes âgées. Il vaut mieux, dans tous les cas, s’en référer à son médecin et/ou son pharmacien pour toute prise de vitamines et autres compléments alimentaires, afin de ne pas interférer avec les traitements médicamenteux.
La sociabilité
C’est un élément annexe mais fondamental chez les personnes âgées. L’isolement, le plus souvent subi que choisi, est un facteur de perte d’autonomie, car les sorties sont par conséquent limitées, de même que les activités sportives.
Il est souvent difficile de se motiver pour sortir et marcher seul(e) par exemple. D’où l’importance, notamment à l’aube de la retraite, de s’investir dans le domaine associatif, sportif ou le bénévolat.
Toutes ces activités, en plus d’avoir un but en elles-mêmes, favorisent le dynamisme physique et moral, les nouvelles amitiés et les sorties annexes.
Prendre soin de sa santé pour conserver sa mobilité
Maintenir son capital santé est une condition incontournable pour lutter contre la perte de mobilité chez les seniors :
Les aides techniques et humaines pour la mobilité
Il existe des aides techniques et humaines qui peuvent soutenir la mobilité des seniors et leur permettre de rester autonomes le plus longtemps possible :
Les aides techniques
Les aides humaines
Il n’y a pas de recette magique pour faire disparaître tous les problèmes de mobilité chez les personnes âgées. Toutefois, mettre en place certaines solutions peut considérablement améliorer leur qualité de vie et préserver leurs capacités.
Adapter le logement pour favoriser la mobilité
L’aménagement du domicile est une étape importante pour faciliter les déplacements et la vie quotidienne des personnes âgées souffrant de troubles de la mobilité. Voici quelques mesures à prendre :
Améliorer la sécurité et le confort
Adapter les meubles et les objets du quotidien
Quelles sont les solutions de transports adaptés aux personnes âgées ?
Au quotidien, il existe de nombreuses solutions de transport, qui peuvent changer selon la localisation de la personne concernée :
Comment anticiper la perte de mobilité et la dépendance sur le plan financier ?
Outre les écarts de revenus qui conduisent directement à des situations différentes lors de l’arrivée dans le 3e âge, certaines actions et assurances adaptées permettent de prévoir une perte de mobilité. Car celle-ci nécessite, selon le degré de dépendance :
L’Etat prévoit la perte d’autonomie dans les aides qu’il propose. Les personnes de plus de 60 ans dont la situation de dépendance est reconnue par la médecine ont droit à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA).
Elle est utilisée uniquement pour s’acquitter des prestations d’aide, le financement des aménagements, ou le tarif dépendance d’un EHPAD. Cette allocation n’est pas soumise à des conditions de ressources, mais au-dessus d’un certain revenu, les bénéficiaires doivent s’acquitter d’une participation à leur prise en charge.
Faut-il souscrire une assurance dépendance ?
Les assurances dépendance permettent d’obtenir une rente mensuelle en cas de dépendance effective, là encore pour être en mesure de payer l’aide nécessaire. Ce montant est par ailleurs cumulable avec l’APA.
Les contrats d’assurance dépendance sont accessibles dès la majorité et jusqu’à un âge limite, entre 70 et 80 ans. Plus la personne assurée souscrit tôt, moins son contrat lui coûtera cher mensuellement, mais la cotisation sera plus longue. L’anticipation, et non la précipitation, est donc la clé. Dans les faits, c’est surtout à partir de 60 ans que la plupart des souscripteurs signent leur contrat.
Attention à bien étudier les termes du contrat d’assurance dépendance avant de souscrire.
Comme la maladie, la perte de mobilité peut toucher chacune et chacun d’entre nous. Néanmoins, le fait d’envisager cela suffisamment tôt permet de prendre des mesures de santé (alimentation, activité) et financières qui, sans être des garde-fous à 100 %, limitent les risques.
*Sources Ministère des Solidarités et de la Santé
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