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En France, le nombre d’aidants ne cesse de croître. Véritables coordinateurs auprès des intervenants professionnels (auxiliaire de vie, aide-ménagères, service à la personne…) et du corps médical, les aidants permettent le soutien à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie, des personnes malades ou en situation de handicap. Qui sont-ils ? Portrait et tour d‘horizon.
Les aidants : quel profil ?
Près de 11 millions de personnes (soit 1 personne sur 5) accompagnent un proche malade, en situation de handicap ou de dépendance liée à l’avancée en âge. Les aidants familiaux jouent un rôle essentiel auprès de leurs proches dépendants.
Il n’y a pas de profil type. Les aidants sont des retraités, des personnes actives, des jeunes, des parents, des époux, des membres de la famille, de l’entourage ou du voisinage.
Dans 83% des cas, l’aidant fait partie du cercle familial proche, et dans 44% des cas, il s’agit d’un parent. C’est le plus souvent une femme (66%).
Les aidants ont majoritairement entre 50 et 64 ans.
93% déclarent rendre visite à leurs aidés au moins une fois par semaine et près des trois quarts se déplacent plusieurs fois par semaine. Un aidant actif s’arrête, chaque année, 16 jours de plus qu’un collègue non-aidant.
Leurs motivations sont diverses : elles peuvent être d’ordre relationnelles et affectives, morales et philosophiques, matérielles et financières.
Cette manifestation de solidarité peut avoir des retentissements importants sur la vie des personnes aidantes qui peuvent devenir vulnérables au fil du temps, par l’accumulation de la fatigue physique et psychologique, le manque de temps, la difficulté à concilier le rôle de l’aidant et la vie personnelle, familiale ou professionnelle.
Dans plus de 7 cas sur 10, la personne aidée vit au sein de son propre domicile. 50% ne bénéficient d’aucune aide financière, qu’elle soit publique ou privée.
Aider les aidants
Acteurs de première ligne dans l’accompagnement de leur proche, les aidants sont de fait davantage exposés aux risques d’épuisement, d’isolement et de solitude par rapport à l’entourage familial, social et professionnel.
Manque de temps, complexité des démarches administratives, fatigue physique : telles sont les principales difficultés auxquelles font face les aidants.
Alors qu’ils sont plus d’un tiers à apporter un soutien financier à la personne aidée, 9 aidants sur 10 ne perçoivent aucune contrepartie financière pour leur engagement. Ce n’est pas sans conséquence car près de la moitié d’entre eux parlent de l’aide apportée comme étant une charge économique.
La moitié des aidants font le constat d’un impact négatif sur leur vie sociale, familiale, sur leur moral et leurs loisirs.
La vie professionnelle n’est pas épargnée : aménagement des horaires, réduction du temps de travail voire même arrêt de l’activité professionnelle.
Pour autant, en dépit des difficultés rencontrées dans leur quotidien, les aidants sont nombreux à ne pas envisager le placement de la personne aidée dans une structure adaptée.
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que près des trois quarts des aidants ressentent un besoin de répit pour souffler. La loi d’adaptation de la société au vieillissement votée en décembre 2015 a créé un droit au répit. Ce droit au répit permet aux proches aidants de se reposer ou de dégager du temps.
Accueil temporaire en EHPAD, services d’aide à domicile et aides financières : plusieurs dispositifs existent pour favoriser le bien-être physique et psychologique de l’aidant.
Parmi les aides, vous pouvez solliciter l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Versée par le conseil départemental, l’APA est destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans et en perte d’autonomie, qu’elles soient maintenues à domicile ou accueillies dans un établissement.
Le congé proche aidant est un congé de droit qui ne peut être ni reporté, ni refusé par l’employeur. Il est destiné aux salaries qui souhaitent suspendre leur contrat de travail pour s’occuper d’un proche dépendant. D’une durée de 3 mois renouvelable (dans la limite de deux ans au cours de la carrière professionnelle du salarié), ce congé concerne les salariés ayant 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise. Il n’est ni rémunéré par l’employeur, ni indemnisé par la Sécurité Sociale.
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