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Chaque type de handicap comporte son lot de difficultés, mais les personnes qui vivent avec des handicaps invisibles sont souvent confrontées à des défis supplémentaires car les troubles qu’ils manifestent sont souvent mal compris. Pire encore : elles ne sont parfois tout simplement pas crues, et ceux qui veulent aider ne savent bien souvent pas comment faire. On estime pourtant que le handicap invisible toucherait 9 millions de personnes en France, soit une grande majorité des 12 millions de personnes en situation de handicap.
Qu’est-ce qu’un handicap invisible ?
Le terme « handicap » est souvent utilisé pour décrire l’altération permanente ou ponctuelle d’une capacité physique. Est ainsi considérée comme « handicapée » toute personne qui a par exemple du mal à se lever, à marcher ou à porter un objet. Les handicaps moteurs sont les plus visibles, car ils témoignent clairement des difficultés qu’une personne peut avoir à vivre et à agir dans son environnement.
Il existe 4 autres types de handicap plus ou moins visibles, et qui concernent 80% des personnes en situation de handicap :
Une personne peut très bien présenter un handicap sans être considérée handicapée. Souffrir d’un handicap invisible n’empêche pas de s’investir pleinement dans son travail, sa vie de famille, ses relations sociales ou ses loisirs. Certaines personnes handicapées peuvent tout à fait travailler à temps plein ou à temps partiel, mais leur déficience physique ou mentale est susceptible de limiter considérablement certaines activités.
Pourquoi le handicap invisible est-il difficile à gérer ?
En règle générale, voir une personne en fauteuil roulant, portant une prothèse auditive ou portant une canne blanche indique clairement une situation de handicap. Mais il est aussi possible d’être atteint de déficience visuelle ou auditive sans être équiper d’appareil auditif ou de lunettes, ou de souffrir de douleurs articulaires sans être équipé d’aide à la mobilité.
Les personnes souffrant de handicaps invisibles, tels que la douleur chronique ou certains troubles du sommeil, sont souvent mal perçues car leur handicap est associé à un trait de caractère négatif, comme la paresse ou la mauvaise humeur, qu’il leur serait facile de corriger avec un peu de bonne volonté. De plus, nombreux sont ceux qui préfèrent cacher leur handicap invisible, notamment dans le milieu professionnel, pour ne pas gêner leur carrière.
L’entourage a bien du mal à identifier les situations de handicap lorsqu’aucune manifestation physique n’est visible. Il peut ainsi faire preuve d’incompréhension, voire d’énervement, face à ce qu’il peut percevoir comme un signe de mauvaise humeur, de paresse ou d’agressivité.
Aider en douceur
Chaque personne handicapée est différente, il est donc important de tenir compte de ses besoins et de ses souhaits. Prenez le temps de vous renseigner sur le handicap de votre proche. Renseignez-vous sur les symptômes, les traitements, les effets secondaires qui peuvent être causés par ces traitements et les types de limitations physiques ou sensorielles associées au handicap.
Il est essentiel de faire preuve d’empathie et de bienveillance. Vous pouvez engager la conversion et demander à votre proche de vous parler de son handicap et de ce qui le gêne au quotidien. Choisissez un moment où votre proche est en forme et se sent à l’aise pour communiquer, en lui indiquant clairement qu’il n’est pas obligé de vous répondre sur le champ.
Être mieux informé sur le handicap invisible de votre proche peut vous aider à comprendre ce qu’il vit et à anticiper ses besoins, en restant ouvert et sans rien brusquer. Rappelez-vous que votre proche est l’expert de son propre corps et qu’il se connait mieux que vous : il n’a pas besoin d’un avis médical mais d’attention et de soutien.
Savoir anticiper
N’attendez pas toujours que votre proche demande de l’aide pour intervenir. Les personnes handicapées craignent souvent d’être un fardeau pour leur famille ou de gêner leurs amis. Demander de l’aide nécessite de l’énergie, et celui ou celle qui souffre n’aura peut-être pas toujours le courage de demander un coup de main. Si votre proche a par exemple du mal à se faire à manger, n’attendez pas qu’il soit affaibli pour lui préparer à l’avance des plats qu’il n’aura plus qu’à réchauffer. S’il a des difficultés à conduire, proposez-lui de l’emmener à son rendez-vous, sans vous montrer insistant.
Soutenir un proche atteint d’un handicap invisible revient en grande partie à écouter ce qu’il dit, à croire ce qu’il dit et à lui faire confiance pour savoir ce dont il a besoin. Vous l’aiderez ainsi à se sentir moins seul, et votre précieux soutien n’en sera que plus apprécié… et visible.
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