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Avec un peu moins de 55 000 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate détient un triste record. Il s’agit, en effet, du cancer masculin le plus fréquent. Avec 8 876 morts en 2012, cette multiplication anarchique des cellules de la glande du système reproducteur masculin, n’est cependant que le troisième cancer par ordre de mortalité, chez l’homme, loin derrière le cancer du poumon (21 326 décès en 2012) et juste après le cancer du côlon/rectum (9 275 décès en 2012). « Cette diminution faible mais constante de la mortalité par cancer de la prostate est liée à l’amélioration des conditions de prise en charge », explique le Pr. Serge Uzan, doyen de la faculté de Médecine Pierre et Marie Curie et directeur de l’Institut Universitaire de Cancérologie (APHP).
Mais une meilleure prise en charge n’induit pas forcément un dépistage systématique. En effet, il n’existe pas encore de consensus scientifique confirmant la nécessité d’un dépistage systématique du cancer de la prostate. Alors qu’en général l’Institut national du cancer (INCa) considère que « le dépistage permet de mieux soigner un patient souffrant d’un cancer et ainsi de limiter à la fois la lourdeur des traitements et les séquelles éventuelles », il se montre beaucoup plus réservé pour le cancer de la prostate.
Dans un rapport paru en 2011, la Haute autorité de santé (HAS) a conclu que les connaissances ne permettaient pas de recommander le dépistage systématique du cancer de la prostate chez les hommes de plus de 55 ans. Et pas plus d’ailleurs pour les hommes plus âgés, alors même le taux d’incidence des cancers de la prostate passe de 268 pour 100 000 hommes âgés de 60 à 69 ans à 1 211,8 pour 100 000 dans la tranche d’âge 75-79 ans.
Selon la HAS, un dépistage systématique de ce cancer par dosage du PSA (antigène spécifique prostatique) semblerait en effet peu pertinent puisque les facteurs de risque ne sont pas clairement établis. Bien que soient régulièrement mentionnés les antécédents familiaux et en particulier des parents du 1er degré (père, fils), la HAS considère ainsi qu’aucun élément spécifique ne permet de justifier un dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA dans ces populations masculines.
Les examens pour le dépistage individuel
Aujourd’hui donc seul le dépistage individuel semble indiqué. Organisé à l’occasion d’une hospitalisation, d’une consultation médicale, ou encore à l’occasion d’une visite à la médecine du travail), il repose sur deux examens médicaux principaux :
Si ces deux examens se révèlent normaux, cela signifie en général qu’il n’y a pas de cancer de la prostate.
En cas d’anomalie, pour confirmer le diagnostic de cancer, une biopsie pourra être pratiquée en même temps qu’une échographie par sonde anale afin de guider le médecin lors du prélèvement. Il peut arriver enfin que le médecin demande des examens d’imagerie médicale pour compléter le diagnostic. Un scanner peut notamment montrer si le cancer de la prostate a atteint les ganglions situés à proximité. L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) permet par ailleurs de rechercher si le cancer s’est étendu au-delà de la prostate, à d’autres organes. Et en cas de métastases consécutives à un cancer de la prostate, une scintigraphie osseuse, permettra d’analyser le squelette et de vérifier si les os sont éventuellement atteints.
En tout état de cause, il vous appartiendra de vous entretenir avec votre médecin traitant, avec qui vous pèserez le pour et le contre afin d’évaluer le bénéfice attendu par rapport au risque pris.
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