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On estime à 8 millions le nombre d’aidants bénévoles en France. Ces aidants si indispensables sont le plus généralement des membres de la famille – conjoints, parents ou enfants- mais aussi parfois de simples proches ou des voisins. Mais aider prend du temps et de l’énergie, et il est souvent difficile voire impossible de concilier l’aide que l’on souhaite apporter avec sa propre vie de famille ou son métier. Alors comment prendre soin d’un autre sans y laisser sa santé ? Nos conseils pourraient bien vous aider…
Une aide si précieuse… et si prenante.
A quel moment se met-on à aider un proche ? C’est souvent avec la vieillesse que se produit la perte d’autonomie ou bien après un accident, ou encore face à une maladie comme Alzheimer qui, dès les premiers stades, nécessite un soutien pour les tâches les plus simples du quotidien.
L’aide apportée peut prendre de multiples formes : il peut s’agir d’assistance aux actes essentiels du quotidien (toilette, alimentation, prise de médicaments, garde de nuit…), d’aide administrative (prises de rendez-vous, factures…), d’accompagnement à la vie sociale (promenades, loisirs…), de ménage ou de soutien psychologique (pour stimuler le cerveau, pour ne pas se sentir seul…).
Cette aide est parfois ponctuelle, notamment après un léger accident, et il est alors souvent assez simple de s’organiser en gérant son temps ou en prenant quelques jours de congés. Mais elle prend parfois plus de temps, surtout quand la perte d’autonomie de la personne aidée ne fait que s’accentuer. L’aidant est alors bien souvent pris dans un engrenage, au risque de s’épuiser : il finit par ne plus s’occuper de sa propre santé, son sommeil est perturbé, il se sent isolé, a du mal à concilier son activité professionnelle avec l’aide qu’il apporte au proche…
Ne vous surestimez pas
Aider un proche est un travail exigeant, qui demande beaucoup de temps et d’énergie. Il est donc essentiel que vous preniez soin de vous-même si vous voulez prendre soin d’un autre. Vous devez d’abord faire le point au calme et vous fixer des limites. Pensez par exemple à ce que la personne aidée est capable de faire par elle-même et n’intervenez que dans les situations où vous êtes réellement indispensable.
Veillez à rester en forme en mangeant équilibré et en faisant de l’exercice régulièrement : cours de gym et séances de relaxation à volonté ! Faites des pauses et ne négligez jamais vos heures de sommeil. Ne gardez pas tout pour vous-même et partagez avec d’autres proches (famille, collègues ou amis) vos sentiments et éventuellement vos soucis. Il est important d’alléger votre charge mentale et de ne pas vous enfermer dans un duo aidant-aidé anxiogène.
Les aidants aussi on le droit de se faire aider
On se sent bien souvent investi d’une sorte de mission quand on commence à aider. On se met à tisser des liens particuliers, certes valorisants mais aussi bien souvent exclusifs, et l’on se retrouve pris au piège qu’on a contribué à créer. Prenez un peu de distance et réfléchissez : un autre proche, par exemple un membre de la famille, pourrait-il vous aider… à aider ? Pourquoi ne pas organiser un conseil de famille et répartir les tâches en notant noir sur blanc qui fait quoi ? Si cela n’est pas possible, sachez qu’il existe de nombreuses associations qui vous permettront notamment d’échanger avec d’autres aidants familiaux ainsi que des groupes de soutiens dédiés aux aidants.
L’association La Maison des Aidants, par exemple, vous propose un soutien téléphonique gratuit avec un professionnel qui vous aidera à résoudre des difficultés particulières, vous adapter aux changements qui interviennent dans la maladie ou le handicap du proche et vous organiser au mieux pour préserver votre vie de famille, votre vie professionnelle et votre santé.
Pour vous faire aider, plusieurs autres possibilités :
Et si enfin l’aide à apporter vous paraît trop lourde ou impossible à gérer, préparez-vous à l’éventualité de confier la personne aidée à un établissement spécialisé. Ne considérez pas cela comme un échec mais comme une nouvelle étape inévitable.
N’oubliez jamais tout ce que vous avez fait : vous avez été utile, vous avez aidé, et même si votre proche ne pense pas à vous remercier, il ne l’oubliera jamais !
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