Votre inscription à notre newsletter a bien été enregistrée.
Se faire aider ne va pas forcément de soi. Pourquoi ? Parce qu’on n’est pas forcément très objectif pour juger de son état de fatigue ou de handicap et qu’on apprécie rarement les situations qui nous sont imposées. Mais surtout parce qu’une aide à domicile représente souvent un bouleversement du quotidien : faire venir chez soi une personne qu’on ne connait pas est loin d’être une sinécure. L’accès aux prestations de soin ou d’accompagnement peut engendrer des sentiments contrastés, voire des tensions, chez les bénéficiaires. Faisons le point pour que tout se passe bien.
Un bouleversement pas si évident
Le recours à l’aide à domicile suscite des tensions pratiques et identitaires chez les bénéficiaires, tiraillés entre le souhait de rester à la maison et le désir d’autonomie. Certains s’organisent ainsi pour rester seuls le plus longtemps possible, mettant parfois en danger leur santé.
Pour celles et ceux qui se sont occupés d’eux et de leur maison depuis toujours, se faire aider est vécu comme un véritable bouleversement qui modifie tous les repères du quotidien. Il n’est pas toujours facile d’accepter de se faire accompagner pour se lever, s’habiller, faire ses courses ou sa toilette, ou tout simplement manger.
Pourquoi ce refus ?
Il est d’abord essentiel de bien comprendre et identifier le frein psychologique qui se cache derrière le refus d’aide. La phase de déni (« Je n’ai besoin de personne, je m’occupe très bien de moi tout(e) seul(e) ») est normale et même plutôt saine car il n’est pas facile d’accepter la perte d’autonomie, la vieillesse ou la maladie, et c’est d’autant plus vrai si l’on était très actif et indépendant avant.
Plusieurs causes peuvent expliquer le refus d’aide :
Une transition en douceur
Il est toujours plus facile d’accepter de se faire aider une fois que sa situation est acceptée. Celles et ceux qui acceptent leur condition retrouvent alors une bonne qualité de vie dans un cadre familier.
C’est d’abord aux proches d’expliquer que l’aide à domicile est la meilleure des solutions, qu’elle permet d’éviter (ou de retarder) la maison de retraite ou l’hospitalisation. N’hésitez pas à rappeler les nombreux avantages qu’il y a à se faire aider : moins de fatigue, une meilleure santé, plus de temps libre pour se livrer à des activités agréables et recevoir ses amis… Faites si besoin intervenir le médecin traitant habituel : son avis aura sans doute plus d’impact et sera plus facile à accepter.
Le plus important est ensuite de développer une relation de confiance avec les aidants. Il peut être judicieux d’avancer pas à pas, en s’habituant à avoir quelqu’un chez soi. Cela peut être une personne de la famille qui décide de venir régulièrement.
L’intervenant professionnel qui viendra ensuite devra expliquer les raisons de sa présence au domicile de la personne aidée, avec douceur et pédagogie, sans infantiliser ni dramatiser. Il est indispensable de rester à l’écoute des besoins non exprimés et de fournir des réponses souples et adaptées à ce moment charnière, car plus fragile, de la vie. Veillez aussi à ce que tous les intervenants, s’ils sont plusieurs, tiennent le même discours, ce qui est toujours plus rassurant.
L’entourage ne doit pas hésiter non plus à contrôler la qualité des prestations proposées et la continuité des services délivrés. N’oublions pas qu’on a aussi le droit de ne pas être satisfait(e) de son aidant et de vouloir en changer, si la demande de la personne aidée est légitime et argumentée.
Se parler, être à l’écoute, faire preuve d’empathie, créer la confiance et ne rien brusquer : voilà au fond le plus important. Vous amènerez ainsi progressivement votre proche à accepter son besoin d’être aidé, à comprendre qu’il ne sacrifie en rien sa liberté. Et qu’au contraire une nouvelle vie plus agréable va commencer !
Autres articles
Aides Aux Aidants
Avis d’expert