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En moyenne, les problèmes de santé apparaissent à partir de l’âge de 65 ans et la perte d’autonomie peut entraîner une hausse importante des dépenses de santé. Pour garantir à une personne âgée une autonomie et une indépendance la plus longue possible, il est important de détecter suffisamment tôt les problèmes de santé susceptibles d’entraver son quotidien. Il est donc essentiel de surveiller de près certains éléments clés pour s’assurer que les personnes âgées restent en bonne santé. Vous connaissez l’adage : « Mieux vaut prévenir que guérir ».
Quelques données clés*
L’espérance de vie est de 78,4 ans pour les hommes et 84,8 ans pour les femmes. L’INSEE projette un allongement continu de l’espérance de vie d’ici à 2060. Cette année-là, elle devrait être de 86 ans pour les hommes et 91 ans pour les femmes.
Les personnes âgées de 60 ans et plus sont au nombre de 15 millions aujourd’hui. Elles seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060. Le nombre des plus de 85 ans passera de 1,4 million aujourd’hui à 5 millions en 2060.
La majorité des personnes âgées vieillissent dans de bonnes conditions d’autonomie. Seuls 8% des plus de 60 ans sont dépendants et 1 personne de plus de 85 ans sur 5, soit 20%. L’âge moyen de la perte d’autonomie est de 83 ans.
La dépense publique consacrée à l’autonomie a été estimée en 2010 à 24 milliards d’euros, dont 14 milliards pour le financement des soins, 5,3 milliards au titre de l’allocation personnalisée à l’autonomie (l’APA) et 2,2 milliards pour l’hébergement.
Surveiller tous les changements brutaux
Hors urgence, des signes peuvent vous alerter. Par exemple une grosse fatigue inhabituelle, qui va se traduire par une diminution de l’activité. Il y a aussi les troubles du comportement, quand la personne tient des propos étranges ou fait des actes inappropriés. Un bon révélateur est le contenu du réfrigérateur ! Une personne en bonne santé aura plutôt tendance à faire la cuisine et à s’alimenter normalement qu’à utiliser des plats préparés.
Tester ses compétences physiques
En vieillissant, les risques de chutes grandissent. Cela est dû en partie à la diminution de la perte de la masse musculaire apparaissant à partir de 65 ans.
Pour limiter les risques, les seniors peuvent tester leur équilibre régulièrement avec des exercices simples et rapides. Vous pouvez par exemple vous exercer à tenir sur un pied quelques secondes ou encore faire le test du « Timed up and go » qui consiste à se lever de son siège, de faire trois mètres et de se réassoir et tout cela en moins de 12 secondes.
Pour rester en forme, il est conseillé de faire des sports comme du yoga, de la gymnastique, de la marche ou encore des activités comme du jardinage ou du bricolage.
Exercer sa mémoire
Exercer sa mémoire est important pour les seniors. Le déclin naturel lié au vieillissement impacte souvent les fonctions cognitives, et donc la mémoire. Travailler sa mémoire régulièrement permet notamment de diminuer les risques d’Alzheimer.
Il est conseillé de faire des jeux de logique et des activités stimulant les connexions cérébrales comme la lecture, la peinture ou encore le tricot.
Observer l’humeur et le moral
On parle beaucoup, et avec raison, de santé mentale : il faut autant un esprit sain qu’un corps sain. On estime qu’environ une personne âgée sur sept souffre d’un trouble de santé mentale, les deux plus courants étant la dépression et l’anxiété.
Est-ce que votre proche a bon moral ? Est-ce qu’il éprouve du plaisir dans son quotidien ? A-t-il des préoccupations et des inquiétudes ?
Aucun test diagnostic sanguin ou d’imagerie ne saurait répondre à ces questions, bien sûr. On gagne à être attentif aux changements d’humeur d’un proche âgé et à lui poser des questions pour détecter une éventuelle perte d’intérêt ou de l’agitation.
Faire attention à l’alimentation et au poids
Parmi tous les signes vitaux qui sont mesurés lors des rendez-vous chez le médecin, tels que la fréquence cardiaque ou la tension artérielle, c’est aussi le poids qu’il faut surveiller.
Dans le cas de troubles cognitifs, la perte de poids est un marqueur qui indique si l’alimentation est inadéquate. Comme l’alimentation et la perte de poids peuvent autant être la cause que la conséquence d’un changement dans la santé globale, il faut leur accorder une attention particulière. En simplifiant beaucoup, quand l’appétit va, tout va !
Réseau et soutien sociaux
L’isolement social et la solitude sont associés à une mortalité augmentée. Avoir un bon réseau social ne nous assure pas d’une santé parfaite, mais il ne fait aucun doute que des contacts humains réguliers favorisent le maintien du moral.
Les proches contribuent, à différents degrés, à soutenir les activités des personnes moins autonomes. Qui sont les gens qui forment le réseau d’une personne âgée ? Quelle est la nature de leur lien avec elle ? Où sont-ils ? À quelle fréquence ont-ils des contacts avec elle ?
Avec le vieillissement, ce sont souvent des questions déterminantes pour la santé globale.
Reconnaître les premiers signes d’Alzheimer, d’arthrites ou de troubles cardio-vasculaires
Des maladies neuro-dégénératives qui touchent le cerveau, la maladie d’Alzheimer en est la forme la plus fréquente chez les personnes âgées. Les symptômes apparaissent après 65 ans et se caractérisent par des difficultés à parler, à s’organiser, à s’orienter, à reconnaître les autres, en plus des pertes de la mémoire à court terme.
Celle de « Parkinson » arrive en deuxième position. La fatigue, les difficultés à se concentrer, à écrire et une tendance à déprimer peuvent précéder les difficultés motrices et les tremblements qui en sont caractéristiques.
Côté cœur, les personnes âgées sont aussi plus exposées aux troubles respiratoires et à l’hypertension qui se traduit par une fatigue anormale à l’effort. Enfin, les prises de poids rapides et autres gonflements au niveau des extrémités sont autant d’alertes. L’Accident Vasculaire Cérébral et l’infarctus sont les autres troubles les plus fréquents. Difficiles à prévoir, ils se caractérisent par des vertiges, des vomissements et l’engourdissement d’un membre (pour l’AVC), ou des douleurs thoraciques ou abdominales (pour l’infarctus).
Quant aux problèmes articulaires, l’arthrite et l’arthrose en sont souvent les causes. La première est une inflammation aiguë ou chronique d’une articulation, mais qui peut s’atténuer en cas d’exercices physiques. La seconde désigne l’usure des cartilages articulaires, douloureuse lors de l’activité. Les deux affectent près de la moitié des plus de 65 ans, entraînant, à terme, une augmentation des risques d’ostéoporose et de chute.
Aller chez le médecin régulièrement
Il est recommandé de faire une visite annuelle chez le médecin :
Comment évaluer le degré d’autonomie d’une personne âgée ?
Avec l’âge, la perte d’autonomie peut s’installer. Si vous pensez que l’un de vos proches en est atteint, mieux vaut la faire évaluer officiellement. Cela peut lui permettre d’accéder à des aides à l’autonomie pour faciliter son maintien à domicile ou, en cas de dépendance sévère, de financer une partie de ses frais d’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou d’USLD (unité de soins de longue durée).
Le degré d’autonomie d’une personne âgée reflète à la fois :
Plus la perte d’autonomie est importante, plus le senior a besoin d’assistance dans sa vie dans tous les jours.
En France, le principal outil pour évaluer le degré d’autonomie de la personne âgée est la grille AGGIR. Grâce à l’analyse de 10 grandes variables, elle permet de déterminer le GIR (Groupe Iso-Ressources) des personnes âgées.
Chaque GIR correspond à un niveau d’autonomie et peut éventuellement déboucher sur un plan d’aide plus ou moins conséquent. Pour faire cette évaluation, déposez une demande d’APA (allocation personnalisée d’autonomie) à domicile ou en établissement auprès du conseil départemental.
Les personnes âgées les plus isolées sont celles qui rencontrent le plus de problèmes . Il est donc important de leur rendre visite régulièrement. Mais pour évaluer la santé de celles-ci, encore faut-il savoir quoi chercher. En général, c’est un brusque changement de l’état physique ou mental qui intrigue et nécessite un avis médical.
La clé pour prendre sa santé en main lorsque l’on est âgé est d’établir ses forces et ses faiblesses, qui varient selon les personnes, puisque tous les gens âgés ne vieillissent pas au même rythme. Comme proche d’une personne âgée, lorsqu’on observe que des éléments se détériorent, il est nécessaire d’en parler avec un professionnel de la santé.
*Sante.gouv
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