Comment gérer l’angoisse du confinement?

Le confinement du pays est un épisode inédit de notre histoire. Il est lié à un virus invisible dont on ne connaît pas bien le fonctionnement, et contre lequel il n’existe pas encore de remède certain. Il est tout à fait normal d’être inquiet face à la maladie, à la solitude et aux éventuelles pertes financières qui peuvent survenir. Mais il est aussi vital de ne pas se laisser submerger par une angoisse inutile. Nous vous donnons quelques conseils pour vous y aider.

 Être dans l’action

Le confinement est susceptible de générer une angoisse qui peut se manifester de multiples façons : troubles de l’humeur, troubles du sommeil, hypocondrie, idées noires… La forte charge émotionnelle ressentie est liée à un sentiment de perte de contrôle face à un événement qu’on ne maîtrise pas et dont on ne connait pas l’issue. Nous ne sommes bien sûr pas égaux face à cela, et l’anxiété ressentie peut dépendre de notre âge, de l’état de notre santé ou encore de notre histoire personnelle.

Il est important en premier lieu de reprendre le contrôle de notre vie en gardant nos habitudes et nos repères : se lever et se coucher à heure fixe, faire sa toilette, cuisiner et manger de vrais repas. Les routines de vie sont essentielles pour préserver notre santé mentale. N’oubliez pas non plus de faire du sport à la maison et de sortir vous promener un peu chaque jour, muni de votre attestation : vous ne devez pas laisser la peur de l’extérieur vous envahir !

Programmez-vous aussi des activités régulières à suivre tout au long de la journée : un temps pour une activité physique, un autre pour la lecture, le jeu, la cuisine, la musique… Pensez à faire de vos week-ends un moment à part pour que toutes vos journées ne se ressemblent pas : un petit apéritif suivi d’un bon repas le samedi soir, appeler plusieurs amis le dimanche après-midi, faire une promenade un peu plus longue en fin de journée…

 Penser positivement

Evitez de vous laisser submerger par les mauvaises nouvelles des chaines d’information en continu et laissez les fake-news de côté. Il est normal de vous informer, particulièrement en ce moment, mais garde à l’overdose. Là encore, contentez-vous de ne vous informer qu’une à deux fois par jour comme vous le faisiez avant.

Concentrez-vous sur les nouvelles positives, car elles ne manquent pas : le Coronavirus fait de moins en moins de victimes, de nouveaux gestes de solidarité apparaissent, les soignants sont célébrés comme ils le méritent, les chercheurs du monde entier travaillent sur un nouveau vaccin, les commerces vont rouvrir, voyager sera à nouveau autorisé dans quelques semaines… N’oubliez jamais que la vie continue et que vous pourrez sans doute bientôt en profiter comme avant.

 Maintenir le contact

Contre l’angoisse de la solitude, gardez le lien avec vos proches par téléphone ou appel vidéo : contactez-les autant de fois que vous voulez, cela leur fera autant de bien qu’à vous ! Racontez-vous les petits riens de la vie, jouez à distance (quiz, jeux de carte…), prenez ensemble un apéritif virtuel…

Méditer, se reposer

Le moment est idéal pour focaliser votre attention sur d’autres sujets et vous recentrer sur vous-même : la méditation vous permettra de retrouver paix intérieure et sérénité. Nul besoin d’être spécialiste, il n’est jamais trop tard pour s’initier : de nombreuses applications et vidéos en ligne peuvent vous y aider. Installez-vous confortablement, apprenez à contrôler votre souffle et laissez-vous aller : se détacher du quotidien (de quelques minutes à une heure) et se réfugier à l’intérieur de soi peut-être très efficace pour diminuer l’anxiété.

Pensez aussi à bien dormir et faites une courte sieste (pas plus de 20 minutes, pour ne pas perturber le sommeil de la nuit) si vous en ressentez le besoin : le repos est indispensable pour garder le moral et conserver une belle énergie.

 Consulter si nécessaire

L’épidémie peut provoquer des pensées négatives difficiles à éliminer et tout le monde n’a pas la même capacité à lâcher prise. En cas de crise d’angoisse, allongez-vous, respirez profondément et appelez un proche. Vous pouvez contacter une cellule d’écoute ou un groupe d’entraide sur les réseaux sociaux. Et si les troubles persistent, n’hésitez pas à vous faire aider d’un professionnel, notamment via la téléconsultation, ou prenez rendez-vous avec votre médecin traitant habituel.

Et n’oubliez jamais que le confinement est un mauvais moment à passer, mais qu’il ne durera pas.