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Aidants et soignants ne font pas « le même métier », ils ont pourtant chacun leur rôle à jouer. Une personne âgée ou en situation de handicap peut être entourée au quotidien d’infirmiers, de kinés, d’aides-soignantes ou d’auxiliaires de vie. Les professionnels de soin mettent tout en œuvre pour améliorer le confort et le bien-être du patient, mais ils ne laissent pas toujours beaucoup de place à l’aidant. Il est pourtant indispensable de se parler, pour le plus grand bénéfice de la personne aidée.
Aidant et soignant ont chacun un rôle à jouer
Partenaire de soins à part entière, l’aidant a besoin d’accompagnement et de reconnaissance de la part des professionnels. Comment créer une relation harmonieuse entre aidant et soignant ? D’abord en se faisant confiance, ce qui ne vient pas toujours naturellement. Le soignant gère la partie médicale, mais il ne connaît en général pas bien la personne aidée : ni ses petites habitudes, ni ses éventuelles sources d’anxiété. L’aidant, lui, apporte un soutien dans la vie quotidienne mais aussi un soutien psychologique, de la chaleur humaine, de petites attentions qui font du bien au moral.
L’aide de l’aidant peut être permanente ou ponctuelle et prendre de nombreuses formes telles que l’accompagnement dans la vie de tous les jours ou le soutien psychologique mais elle peut aussi concerner les soins d’hygiène et de confort et même certains soins médicaux simples (prise de médicaments, pose de crèmes et de pansements, prise de tension ou de température…). Cependant une partie de ces activités est aussi pratiquée par les infirmiers ou les aides-soignants : la frontière est parfois poreuse et le rôle de chacun n’est pas toujours simple à délimiter.
Tout comme la fonction de l’aidant dépasse le simple relationnel, l’activité du soignant ne se borne pas aux simples aspects techniques. Lui aussi veille au bien-être et au confort de la personne aidée. Il écoute, conseille et soulage de multiples façons.
L’aidant doit laisser le soignant pouvoir effectuer correctement son travail mais il a aussi le droit, par petites touches, de créer du lien en lui parlant de la personne aidée pour qu’elle soit considérée comme plus qu’un « simple patient ». Par ailleurs, l’aidant doit aussi veiller à ne pas mettre en doute la parole du soignant mais, au contraire, à valoriser son rôle en lui manifestant une certaine reconnaissance. C’est en restaurant cette confiance mutuelle que le soignant apprendra à mieux prendre en charge la personne dépendante, en tenant compte de ses particularités. Il pourra ainsi mieux respecter le rythme, les habitudes, les valeurs et la dignité́ de la personne aidée.
L’importance des premiers rendez-vous
Il est fortement conseillé pour l’aidant d’être présent au moins durant les premières consultations entre l’aidé et le soignant. Ces premières rencontres sont l’occasion de déterminer clairement le rôle et les attentes de chacun en fonction de ses obligations (pour les soignants) et de ses capacités (pour l’aidant). Le soignant a autant besoin d’être informé que l’aidant d’être écouté.
La première consultation, avant la mise en place d’un protocole de soin ou d’intervention, permet à chacun de trouver ses marques. L’aidant pourra ainsi exprimer ses attentes et donner des conseils pratiques sur les petites habitudes de la personne aidée par exemple. Il pourra aussi proposer des règles, comme le besoin de mettre en place des échanges réguliers sur l’évolution de la situation du proche.
Se faire aider
Le proche doit aussi prendre soin de lui pour pouvoir prendre soin de son proche. La difficulté de communication avec le personnel soignant peut en effet survenir lorsque l’aidant se sent dépassé. Le risque est alors de traverser des sentiments variés de découragement, d’anxiété voire de colère. L’aidant ne doit pas hésiter à parler de ses difficultés à l’équipe de soin de la personne aidée. Il doit aussi veiller à bien dormir, à bien se nourrir et si possible à pratiquer une activité physique. L’aidant a enfin le droit de se faire aider en faisant appel soit à des proches, soit à des auxiliaires de vie pour le soulager. Plus reposé et plus serein, il lui sera plus facile d’établir une relation complice avec le personnel soignant, sans conflit ni opposition.
N’oublions jamais que bien se parler, c’est d’abord bien écouter, et que faire équipe est la meilleure façon d’aider !
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