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Il n’est pas toujours facile de trouver le temps d’aider lorsqu’on exerce une activité professionnelle. Les principales difficultés exprimées par les aidants sont en effet le manque de temps mais aussi le stress et la fatigue. De nombreux aidants ressentent même de la culpabilité à s’absenter pour aller travailler. Comment éviter le surmenage et trouver le juste équilibre ?
Gagner du temps
Les aidants non-professionnels sont la plupart du temps des membres de la famille, et parfois des voisins ou des amis proches. Ces aidants ont une vie professionnelle et parfois aussi des enfants encore jeunes dont il faut s’occuper. On estime que plus de 4 millions de salariés aidants s’occupent régulièrement d’un proche dépendant, le plus souvent âgé et en situation de handicap ou de dépendance.
Comment trouver davantage de temps pour aider ? Vous pouvez bien sûr prendre un congé sans solde, à condition d’avoir suffisamment d’économies en réserve pour maintenir votre niveau de vie. Il est aussi possible de profiter du don de congés ou de RTT de ses collègues, dans certains cas particuliers où l’on peut avoir exceptionnellement besoin d’un peu de temps supplémentaire.
Depuis 2020, vous pouvez demander à bénéficier d’un congé spécial qui autorise les aidants à suspendre ou réduire leur activité professionnelle pendant trois mois (renouvelable une fois) pour se consacrer à leur proche.
Se faire aider
Vous pouvez activer un « droit au répit » si la personne aidée est bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie. D’un montant de 500€ par an, ce droit au répit peut financer l’accueil de la personne aidée dans un établissement de jour ou de nuit, un hébergement temporaire en établissement ou l’emploi d’un relais à domicile.
N’hésitez pas à faire appel à un organisme de service d’aide à la personne pour continuer à travailler en toute sérénité. Définissez les tâches dont vous pouvez continuer à vous occuper et celles que vous pouvez déléguer : entretien de la maison, travaux ménagers, lessives, courses, préparations des repas, promenades… Concilier sa vie d’aidant et sa vie professionnelle consiste aussi à trouver sa place parmi les différents intervenants qui aident son proche. Et ne l’oubliez pas : vous bénéficiez d’avantages fiscaux et sociaux mis en place par l’État.
Ne pas culpabiliser
Trop s’impliquer peut être néfaste lorsqu’on finit par considérer sa vie professionnelle comme un obstacle à l’aide que l’on voudrait apporter : on finit par se sentir à la fois coupable de ne pas être à la hauteur auprès de son proche, et coupable de ne pas s’investir suffisamment dans son travail. N’hésitez pas à chercher du soutien et de la compréhension auprès de vos collègues en parlant de votre situation. Et soyez conscients des efforts que vous faites, même si votre proche aidé ne pense pas à vous remercier.
Vous n’êtes pas seul : de nombreuses associations sont susceptibles de délivrer une formation aux aidants. Une formation peut vous permettre de mieux appréhender votre situation et rendre votre quotidien plus confortable : elle donne des repères sur la maladie, la relation d’aide et les possibilités de passer le relai. Elle permet aussi de mieux connaitre ses limites, et de penser à la manière de prendre soin de soi.
Aider, quand ça n’est pas son métier, consiste souvent à essayer de faire de son mieux, et c’est déjà beaucoup. C’est une preuve d’amour, de courage et de volonté, qui permet de développer de nouvelles compétences et de tisser un lien plus fort à l’autre.
Prendre soin de l’autre tout en prenant soin de soi est une aventure humaine parfois difficile, mais qui en vaut toujours la peine !
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