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Le baluchonnage est une solution inventée Outre-Atlantique afin de permettre à l’aidant de prendre quelques jours de vacances en sachant son proche en sécurité et entouré à son domicile. Ce terme « baluchonnage » a été inventé au Québec par Marie Gendron, qui a lancé en 1999 Baluchon Alzheimer.
Le principe ?
Durant ces quelques jours de vacances, le relais est assuré pour la personne aidée en toute sécurité : sa prise en charge se fait au domicile par des équipes de professionnels (aides à domicile, assistantes de soins en gérontologie) qui se relaient. Le « baluchonneur » ou la « baluchonneuse » est présent au domicile de la personne âgée jour et nuit, 24 heures sur 24, pendant plusieurs jours.
En présence de la personne âgée et de l’aidant, une visite préalable au domicile est effectuée pour connaître les habitudes de vie de la personne à aider, ses activités, son environnement, les dispositifs d’aide à domicile déjà existants. Une première cohabitation est organisée à domicile d’une demi-journée avec l’aidant et la personne malade. Cette solution de répit est avantageuse car elle permet de préserver les habitudes pour la personne dépendante tout en lui donnant l’occasion de pratiquer des activités nouvelles avec l’intervenant. De son côté, l’aidant est rassuré de savoir que son proche est entre de bonnes mains en restant à domicile. Un journal d’accompagnement est d’ailleurs souvent tenu par l’intervenant à destination de l’aidant.
Une expérimentation à venir ?
En France, le baluchonnage n’est pas encore possible car le droit du travail ne permet pas de travailler plus de 12 heures consécutives. Ce sujet du baluchonnage fait débat depuis de nombreux années en France. Ainsi, en 2008, une proposition de loi avait été déposée par Damien MESLOT, député, afin de permettre « d’étendre la durée du travail journalier des personnels chargés de travailler dans l’accompagnement et la garde à domicile des personnes dépendantes. »
Les lignes bougent.
L’Assemblée nationale a adopté en première lecture, le 30 janvier, le projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance ». L’article 29 prévoit d’expérimenter pendant trois ans un dispositif de répit des aidants familiaux sur le modèle du baluchonnage québécois.
Concernant la durée d’intervention, l’article 29 prévoit :
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