Votre inscription à notre newsletter a bien été enregistrée.
On désigne par le terme d’ « aidant » toute personne qui vient en aide à une personne physiquement ou psychologiquement dépendante en raison de son âge, de sa mobilité ou plus globalement de sa santé. Qu’ils soient professionnels ou pas, les aidants sont essentiels à l’accomplissement de nombreuses tâches de la vie courante. Aide ponctuelle ou accompagnement à plein temps, bénévolat ou véritable métier, faisons le point sur un statut pas toujours clairement identifié et sur les droits dont l’aidant non professionnel peut bénéficier.
L’aidant professionnel
L’aidant professionnel exerce un métier pour lequel il a été formé et il est par ailleurs le plus souvent diplômé. Il intervient régulièrement, et souvent tous les jours, au domicile de la personne aidée. Ses tâches peuvent être variées et sont toujours définies au préalable pour répondre à des besoins précis : préparation des repas, accompagnement en extérieur pour des sorties, ménage, tâches administratives, soutien cognitif ou surveillance nocturne, par exemple.
L’aidant professionnel, qui peut-être auxiliaire de vie, infirmière ou aide-ménagère, a donc un statut clairement défini de salarié et bénéficie de tous les droits associés (cotisations retraites, congés payés, mutuelle…).
Le proche aidant
Le proche aidant peut être soit un aidant familial soit un aidant naturel et leur point commun est de ne pas être des professionnels.
L’aidant familial est comme son nom l’indique un membre de la famille, parent collatéral jusqu’au 4ème degré (conjoint ou concubin, parent, enfant, frère, neveu ou cousin germain).
L’aidant naturel peut être un proche, voisin ou ami, qui a été choisi par la personne aidée pour l’accompagner et favoriser son autonomie.
Ces aidants ne sont pas rémunérés et ne possèdent pas de statuts reconnus par la loi car aucune démarche particulière n’est demandée pour tenir ce rôle. Ils peuvent cependant bénéficier d’un droit à la formation auprès des collectivités territoriales et de certaines associations, notamment pour les gestes du quotidien, les soins corporels ou l’accompagnement psychologique.
Par ailleurs, une Assurance Vieillesse du Parent au Foyer (AVPF) peut être versée à tout aidant qui cesse partiellement ou totalement son activité professionnelle pour aider une personne justifiant d’un taux d’invalidité de 80% ou plus.
Les allocataires bénéficiant de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) ou de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) peuvent aussi rémunérer un aidant à condition que ce dernier ne soit pas son conjoint ou concubin.
Il est enfin possible de salarier un proche aidant sous statut d’aide à domicile et bénéficier ainsi de 50% de réduction d’impôts. L’aidant salarié bénéficiera alors tout naturellement de droits aux congés, au chômage et à la retraite. Attention : en l’absence de contrat, le simple dédommagement d’un aidant familial peut contrevenir au droit du travail et être considéré comme du travail dissimulé
Et demain ?
Les aidants non professionnels ne bénéficient pas encore d’une reconnaissance de leurs statuts mais la situation évolue. Il sera par exemple possible dès le mois d’octobre pour les salariés accompagnant un proche en situation de dépendance de bénéficier d’un congé rémunéré. Ce congé sera accessible sous conditions (lien familial ou étroit avec la personne aidée, résidence en France de la personne aidée) et pour une durée limitée de trois mois renouvelables.
Autres articles
Aides Aux Aidants
Avis d’expert