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La chirurgie ambulatoire présente de nombreux intérêts et ses bénéfices sont avérés. Cette pratique, qui se caractérise par une hospitalisation courte sans hébergement de nuit, ne cesse de progresser : plus de 5 opérations sur 10 sont réalisées en ambulatoire en France. Ce mode opératoire concerne essentiellement des actes de chirurgie mineurs mais il permet des opérations de plus en plus sophistiquées. Alors la chirurgie ambulatoire est-elle l’avenir de la médecine ? Voyons cela de plus près.
Qu’est-ce que la chirurgie ambulatoire ?
On appelle « chirurgie ambulatoire » toutes les opérations de chirurgie qui nécessitent moins de 12 heures d’intervention et permettent de rentrer chez soi le jour même, sans hébergement de nuit à l’hôpital.
La chirurgie ambulatoire est donc une opération qui se pratique dans la journée, et qui est réalisée dans une unité dite ambulatoire, au sein de l’hôpital. Il s’agit cependant d’une véritable opération de chirurgie, réalisée au sein d’un bloc opératoire avec anesthésie générale ou locale, et suivie d’une surveillance post-opératoire. Avant l’opération, l’anesthésiste et le chirurgien vérifient les conditions de sécurité pour que l’acte puisse se réaliser en ambulatoire. L’hospitalisation en ambulatoire est donc aussi sûre que l’hospitalisation classique, et l’acte chirurgical est identique à celui réalisé en chirurgie classique.
L’opération en ambulatoire peut être très courte, par exemple pour une chirurgie de la cataracte qui ne nécessite qu’une dizaine de minutes. L’ambulatoire long concerne en revanche des opérations plus complexes, comme l’ablation de la vésicule biliaire ou certaines interventions gynécologiques, qui dureront plusieurs heures.
La journée en chirurgie ambulatoire suit un chemin clinique codifié semblable à une opération de chirurgie classique, avec consultation pré-opératoire, passage au bloc, surveillance en salle de réveil et retour dans l’unité d’hospitalisation pour un dernier check-up avant autorisation de sortie.
Quels sont les actes concernés ?
La chirurgie ambulatoire n’obéit pas à des procédures réglementaires qui imposeraient ou interdiraient certains types d’opération. Le site de l’Assurance Maladie répertorie cependant 55 actes chirurgicaux pouvant être effectués en hospitalisation ambulatoire, parmi lesquels :
La chirurgie ambulatoire permet de réaliser des interventions de plus en plus complexes, comme l’ablation de la vésicule biliaire et certaines interventions gynécologiques.
Un processus très encadré
Comme pour toute opération chirurgicale, une consultation pré-opératoire est impérativement effectuée. C’est elle qui permet de décider si une chirurgie ambulatoire peut être envisagée. Le patient rencontre son chirurgien et parfois un anesthésiste. Il doit être correctement informé sur le déroulé de son opération mais aussi sur les mesures à prendre avant et après l’opération.
L’opération chirurgicale se déroule en présence du médecin, de l’anesthésiste et d’une infirmière. Une fois l’opération effectuée, le patient passe en salle de réveil, est ausculté puis peut enfin rentrer chez lui en respectant un protocole de sortie établi à l’avance (nécessité d’être accompagné par un tiers pour le retour au lieu de résidence, numéro de téléphone à appeler en cas de difficultés…). Un rapide bilan téléphonique est fréquemment réalisé dès le lendemain de l’opération pour s’assurer que tout se passe bien. Le médecin traitant reçoit également un compte-rendu opératoire qui lui permet ensuite si nécessaire de prescrire certains traitements.
Quels sont les principaux avantages de la chirurgie ambulatoire ?
La chirurgie ambulatoire réduit les risques d’infections nosocomiales mais aussi le risque de contamination épidémique, notamment en période de Covid-19. L’utilisation fréquente d’antibiotiques dans les hôpitaux favorise le développement de souches résistantes de micro-organismes tels que les bactéries et les champignons : on estime ainsi qu’un patient hospitalisé sur vingt contracte une infection dans l’établissement où il est soigné.
La chirurgie ambulatoire limite les risques de complication en privilégiant des gestes moins invasifs et des techniques d’anesthésie plus ajustées. Elle nécessite un suivi post-opératoire plus léger, ce qui améliore le bien-être du patient et lui permet de récupérer plus rapidement.
Le taux de satisfaction des patients bénéficiant de la chirurgie ambulatoire est particulièrement élevé. Le fait de rentrer chez soi le jour même permet de se rétablir plus confortablement dans son environnement familial habituel, ce qui est moins stressant, surtout pour les personnes âgées.
Enfin, la chirurgie ambulatoire se pratique dans un service dédié parfaitement organisé. Elle permet aux équipes de gagner du temps, d’améliorer leurs conditions de travail, de gagner en efficacité, de libérer de la place mais aussi de réduire les coûts pour l’hôpital (notamment grâce à l’absence de frais d’hébergement de nuit).
Le choix de la chirurgie en ambulatoire revient avant tout au corps médical. Elle n’est pas toujours conseillée car elle dépend de l’autonomie du patient et de sa capacité à récupérer rapidement. Ce mode de prise en charge va cependant dans le sens de l’évolution des soins : une véritable chirurgie de l’excellence qui ne cesse de progresser.
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