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Octobre, c’est le mois national de mobilisation contre le cancer du sein symbolisé par le ruban rose qui met l’accent sur le dépistage organisé du cancer du sein. L’apparition d’un cancer du sein résulte de multiples facteurs. S’il n’est pas possible d’agir sur chacun d’entre eux, l’hérédité en particulier, quelques habitudes simples permettent de diminuer le risque de cancer au quotidien en agissant sur notre mode de vie et notre environnement.
Quelques repères
Avec près de 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France et la première cause de décès par cancer.
Environ 2 620 500 femmes ont réalisé une mammographie de dépistage organisé en 2023, soit un taux national de participation de 48,2%.
L’Institut national du cancer (INCa) estime que 80 % des cancers du sein surviennent après l’âge de 50 ans. C’est à partir de cet âge que l’INCa préconise d’effectuer un dépistage régulier, le plus efficace afin d’augmenter les chances de guérison en cas de maladie. Détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas ; par ailleurs, détectée à un stade précoce, la maladie nécessite, en général, des traitements moins lourds et moins agressifs.
Si vous avez entre 50 et 74 ans et que vous n’avez pas d’antécédents personnels ou familiaux concernant la maladie, ni symptômes, votre niveau de risque est considéré comme « moyen » et le programme national de dépistage vous est recommandé.
Quel est le dispositif mis en place ?
À partir de l’âge de 50 ans et tous les 2 ans (en l’absence de symptômes et de risque élevé), vous recevez à votre domicile un courrier vous invitant à réaliser un dépistage du cancer du sein. Une liste de radiologues agréés est jointe à cette invitation et vous pouvez choisir librement celui que vous souhaitez consulter ou bien prendre rendez-vous chez un radiologue agréé hors de votre département de résidence.
Le dépistage consiste en un examen clinique des seins (examen réalisé directement sur la patiente) ainsi qu’une mammographie (examen radiologique).
Dans la cadre du programme de dépistage organisé, une deuxième lecture systématique des mammographies jugées normales est assurée, par sécurité, par un second radiologue expérimenté.
Dans certaines situations, une échographie des seins est également nécessaire pour compléter la mammographie, par exemple lorsque la densité des seins ne permet pas d’interpréter correctement la mammographie.
Le dépistage organisé est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie en présentant le bon de prise en charge et le courrier d’invitation adressés par l’Assurance maladie.
Le dépistage systématique ne concerne pas les personnes de moins de 50 ans. Pour les personnes âgées de plus de 74 ans, il doit faire l’objet d’une discussion avec le médecin traitant.
À partir de 25 ans, un examen clinique (observation et palpation) des seins est recommandé au moins une fois par an, quel que soit votre niveau de risque. Il peut être réalisé par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
Si vous n’avez pas reçu ce courrier, vous pouvez contacter le centre de coordination des dépistages de votre région.
Si une mammographie a été réalisée il y a moins de 2 ans, il n’est pas nécessaire de programmer cet examen. Il suffit d’indiquer la date de cette mammographie dans le questionnaire reçu avec le courrier et d’en informer son Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC). La prochaine invitation sera envoyée 2 ans après cette date.
La mammographie, une référence en matière de dépistage
La mammographie reste une méthode de référence en matière de dépistage du cancer du sein. En France, le dépistage est gratuit, cet examen utilise les rayons X pour ressortir des images des seins. Les avantages de cette méthode de dépistage sont nombreux.
L’examen identifie avec précision la présence d’une éventuelle tumeur peu importe la taille. Aussi, la mammographie est rapide et prend juste quelques minutes. Toutefois, l’examen peut présenter des inconvénients tels que des résultats faussés. Il est donc conseillé de faire des tests complémentaires.
Une surveillance régulière à adopter
Durant les deux années qui s’écoulent entre 2 mammographies de dépistage, certains cancers peuvent apparaître.
Consultez au moins une fois par an votre médecin traitant, votre sage-femme ou votre gynécologue pour un examen clinique de vos seins.
Durant cet intervalle, il est important de rester attentive aux éventuels changements au niveau de vos seins. N’hésitez pas à consulter si vous constatez :
Quelques conseils préventifs pour diminuer le risque de cancer du sein
Adopter une alimentation saine
Privilégier une alimentation saine et équilibrée à base de fruits et légumes frais permet de réduire le risque de cancer. Il faut limiter la nourriture trop riche, trop grasse, ou trop sucrée contenue dans les produits industriels.
Pratiquer une activité physique régulière
La pratique d’une activité sportive permet de booster notre système immunitaire et contribue à l’oxygénation des cellules. En association avec une alimentation équilibrée, elle permet de maintenir un poids de forme en limitant le surpoids et l’obésité, facteurs de risque d’apparition du cancer du sein. Il est recommandé de pratiquer du sport environ 30 minutes, 5 fois par semaine. Cela peut être de la marche rapide, du yoga, de la natation, du running… L’essentiel est de faire travailler le système cardiovasculaire.
Arrêter la consommation de tabac
Le tabagisme régulier est un facteur de risque d’apparition des cancers. Le tabagisme passif augmente lui aussi les risques du cancer du sein. L’arrêt du tabac est indispensable pour diminuer le risque de pathologies pour vous et votre entourage.
Réduire la consommation d’alcool
L’éthanol contenu dans l’alcool augmente le risque de voir apparaître une tumeur maligne. C’est également le cas dans le cancer du sein. Selon l’INCa, environ 17 % des cancers du sein seraient étroitement liés à la consommation éthylique. Par ailleurs, on sait que l’alcool augmente le risque de cancer dès deux verres par jour. La prudence est donc de mise.
Maintenir un apport suffisant en vitamine D
Selon certaines études, il y aurait un lien étroit entre la vitamine D présente dans le sang et le risque de survenue d’un cancer du sein. Afin de veiller au bon maintien d’un taux de vitamine D satisfaisant, il est recommandé de s’exposer environ un quart d’heure par jour à la lumière naturelle, principale source de vitamine D. On peut également la retrouver en petite quantité dans certains aliments, comme les poissons gras.
Limiter l’exposition aux plastiques, produits chimiques et pesticides
Certains produits contenus dans nos cosmétiques ou produits ménagers contiennent des perturbateurs endocriniens pouvant entraîner des maladies et possiblement, augmenter le risque de cancer du sein. Leur implication est encore difficile à mesurer, mais il est toutefois recommandé de prendre des précautions.
Par ailleurs, les récipients et bouteilles en plastique que l’on utilise dans nos cuisines contiennent des résidus chimiques, notamment le Bisphénol A, qui serait dangereux pour la santé. Il est conseillé de vérifier les étiquettes avant l’achat de boite de conservation en plastique ou de biberons. Dans la mesure du possible, privilégiez plutôt les contenants en verre.
Prudence au niveau gynécologique
On sait que certains facteurs de risques gynécologiques sont étroitement liés au cancer du sein. L’âge de la première grossesse en fait partie. Les femmes qui ont un enfant après 30 ans, ou les femmes qui n’ont pas d’enfants ont plus de chances d’être touchées par le cancer du sein. En revanche, l’allaitement pour une durée de plus de 6 mois serait un facteur protecteur.
Le Traitement Hormonal Substitutif (THS) de la ménopause peut également être un facteur de risque des tumeurs mammaires. Le risque est augmenté avec la durée de prise du traitement. Avant de prescrire ce traitement, les équipes médicales s’assurent des bénéfices et des risques que cela peut impliquer pour chaque patiente, en fonction de son historique personnel et médical.
D’autres facteurs de risques possibles à surveiller
Pour rester en bonne santé, d’autres éléments seraient à prendre en considération :
Se faire dépister d’un cancer, même quand on est en bonne santé, peut permettre de le diagnostiquer tôt, de détecter des lésions précancéreuses et de mieux soigner la maladie voire d’éviter son apparition. Les examens de dépistage du cancer sont des analyses de surveillance, en l’absence de symptômes. Le but est de pouvoir agir si possible de manière prématurée, avant que le cancer ne se développe.
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