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Le samedi 12 septembre est la Journée Mondiale des Premiers Secours, une journée durant laquelle les bénévoles de la Croix-Rouge se mobilisent pour initier les citoyens aux gestes qui sauvent. Il suffirait qu’une personne sur cinq connaisse les gestes d’urgence pour sauver de nombreuses vies, surtout lorsque chaque seconde compte. Voyons sans attendre comment agir au plus vite en attendant l’arrivée des secours après un malaise ou un accident.
Qu’est-ce que les premiers secours ?
Les premiers secours sont les gestes que l’on doit appliquer en urgence afin de stabiliser la victime, le temps que les secouristes professionnels puissent prendre le relais. Les 4 étapes à suivre dans l’ordre sont : la protection de la victime (pour la mettre à l’abri et au calme), l’examen (pour collecter des informations sur son état), l’alerte (pour prévenir les secours) puis enfin les premiers soins à prodiguer.
En cas d’accident, commencez par vous assurer que l’endroit où se trouve la victime ne présente aucun danger ni pour elle ni pour vous (feu, électricité, circulation…). Rapprochez-vous de la personne et, si elle peut vous entendre, rassurez-la en l’informant que vous êtes à ses côtés et que vous allez faire tout le nécessaire pour la soulager.
En cas d’arrêt cardiaque
L’arrêt cardiaque survient après un infarctus, qui se produit lorsque les artères se bouchent et que le cœur n’est plus irrigué. Il se manifeste par une brusque perte de connaissance et l’absence de pouls. Approchez-vous de la victime inconsciente pour vérifier qu’elle ne parle pas et qu’elle ne respire pas.
Si vous êtes seul, commencez par appeler les secours en composant le 15 (le SAMU), le 18 (les pompiers) ou le 112 (numéro d’appel unique des urgences) puis effectuez au plus vite un massage cardiaque (sans effectuer de bouche à bouche, qui ne sert à rien dans ce cas précis). Si vous êtes plusieurs, vous pouvez vous charger du massage et demander à une autre personne d’appeler les secours puis de partir chercher un défibrillateur.
Avant de procéder au massage cardiaque, placez la victime sur le dos, directement sur le sol ou sur une surface dure, les bras le long du corps. Positionnez-vous au niveau de la poitrine de la victime, les bras tendus. Appuyez au milieu du thorax en effectuant des compressions énergiques avec le talon d’une main (l’autre main étant positionnée au-dessus). Le rythme doit être d’environ 100 compressions par minute. Petite astuce mnémotechnique : le rythme du tube Staying Alive des Bee Gees correspond exactement à celui d’un massage cardiaque !
Cette technique peut également être appliquée sur un enfant, mais en appuyant moins fortement.
En cas d’hémorragie
Une hémorragie se caractérise par un saignement abondant et continu : commencez immédiatement par localiser l’origine de l’écoulement, si nécessaire en retirant les vêtements de la victime. Allongez-la ensuite sur une surface horizontale stable pour aider le sang à circuler. Appuyez ensuite fermement sur la plaie visible avec votre main (si possible protégée d’un gant, d’un tissu ou d’un plastique pour ne pas créer d’infection). Le plus simple est de demander à la victime de comprimer elle-même sa plaie si elle en est capable.
Si vous devez vous absenter pour appeler les secours, il est possible de comprimer la plaie à l’aide d’un large bandage, qui doit faire au moins deux fois le tour de la zone blessée.
En cas d’étouffement
Un objet ou un aliment avalé s’est bloqué dans la gorge et empêche la victime de respirer : il faut agir vite car chaque minute compte. Essayez de la maintenir debout en soutenant sa poitrine d’une main pour empêcher le corps étranger de descendre d’avantage, penchez-la en avant et donnez-lui 5 grandes claques sur le dos pour la faire tousser.
Cela ne fonctionne pas ? Vous pouvez alors pratiquer la méthode Heimlich, du nom du médecin américain qui a inventé cette technique de désobstruction des voies aériennes par compression des poumons. La personne doit être debout ou assise et vous devez vous positionner derrière elle. Placez votre poing fermé au niveau de l’estomac, juste au-dessus du nombril, et votre main libre par-dessus votre poing. Tirez alors fortement votre poing vers vous et vers le haut, comme si vous formiez une virgule, et recommencez 5 fois. Si l’objet ou l’aliment n’est pas complètement expulsé, essayez de le retirer avec les doigts. Sinon, renouvelez l’ensemble des gestes (claques dans le dos puis méthode Heimlich).
Si la victime perd connaissance, pratiquez une compression thoracique rapide (100 pressions par minute) ainsi qu’une ventilation artificielle (bouche-à-bouche ou bouche-à-nez) en alternant 30 compressions puis 2 insufflations (15 compressions et 2 insufflations pour un enfant).
En cas de perte de connaissance
La victime s’est évanouie après un choc, un manque d’air ou une intoxication : elle respire mais ne réagit pas à vos paroles ni à vos gestes. Allongez-la sur le sol, couvrez-la pour éviter qu’elle ne prenne froid, dégrafez ses boutons de col et de pantalon puis placez-la en position latérale de sécurité (PLS) pour libérer les voies aériennes supérieures. Le risque majeur est en effet l’étouffement. Positionnez la victime sur le côté en chien de fusil, la tête bien alignée dans l’axe du dos et la bouche tournée vers le bas. Maintenez la bouche ouverte pour vérifier que la victime n’avale pas sa langue et permettre l’écoulement des liquides. Rapprochez-vous enfin régulièrement de son visage pour vous assurer qu’elle continue de respirer.
En cas de malaise
La victime se sent mal : elle peut avoir des difficultés à respirer, se plaindre d’une douleur à la poitrine ou au bras, se mettre à suer… Rien de très grave en apparence, mais cette sensation pénible, en général provisoire, peut aussi être le signe avant-coureur d’un accident vasculaire cérébral ou d’un infarctus.
En l’absence de cause évidente du malaise, la personne doit être mise au repos, en position assise ou allongée. Vérifiez la régularité de sa respiration et prenez son pouls. Apportez-lui un verre d’eau et demandez-lui si elle suit un traitement médical qu’elle a peut-être oublié de prendre. N’hésitez pas à appeler les secours si la situation empire ou ne s’améliore pas après quelques minutes.
En cas de malaise vagal (perte de connaissance de quelques secondes liée à une chute brutale de tension), allongez la personne et surélevez ses jambes durant plusieurs minutes afin de rétablir une bonne circulation du sang vers le cœur. Elle pourra ensuite se relever doucement dès qu’elle se sentira mieux.
Lorsque vous dispensez vos gestes de premiers secours, veillez surtout à garder votre calme et à ne pas vous précipiter. Le plus important est toujours d’appeler les secours si la situation est grave, et d’être en mesure de répondre précisément aux questions que les secouristes vous poseront.
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