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La maltraitance des personnes âgées est un fléau qui toucherait environ une personne de plus de 65 ans sur vingt en France, soit environ 600 000 seniors. Comment la reconnaître lorsqu’on a des doutes, comment la prévenir et surtout comment agir pour la faire cesser lorsque la situation de maltraitance est avérée ?
Quand parler de maltraitance ?
La maltraitance peut se produire au domicile de la personne âgée ou en établissement et être exercée par un proche (membre de la famille le plus souvent) ou par un aidant. On distingue généralement deux types de maltraitance. La maltraitance par négligence se produit sans intention de nuire : elle survient par fatigue, manque de formation ou inattention. La maltraitance intentionnelle, en revanche, est bien plus active et résulte d’une réelle intention de nuire.
Le Portail national d’information pour les personnes âgées distingue plusieurs types de maltraitances :
Comment reconnaître la maltraitance ?
La personne âgée ne parlera pas forcément de ce qu’elle subit, soit parce qu’elle n’est pas psychologiquement en mesure de le faire, soit parce qu’elle a peur de ne pas être comprise ou de se faire disputer. Certains signes peuvent cependant vous alerter, notamment si l’état de votre proche se met brusquement à changer, avec des manifestations d’angoisse, de méfiance, voire de dépression, une perte soudaine de l’appétit ou une mauvaise qualité de sommeil. Elle peut aussi présenter des traces de blessure non expliquées.
En cas de doute, observez le comportement de son entourage (proche ou aidant professionnel) et détectez les signes susceptibles de vous inquiéter : mouvements brusques, nervosité ou haussement de la voix ne sont pas des comportements normaux de la part d’une personne censée aider. Essayez de parler avec cette personne et faites part de vos remarques pour améliorer la situation : elle ne se rend peut-être pas compte de ses paroles ou de ses actes.
Si la personne âgée est en état de parler, écoutez-la attentivement en essayant de « séparer le faux du vrai ». Il est aussi possible qu’elle se plaigne sans raison, en affirmant qu’on la maltraite alors qu’il n’en est rien, surtout si elle est atteinte de troubles cognitifs (pertes de mémoire, démence, Alzheimer…). Essayez d’obtenir des preuves objectives pour vous faire votre propre opinion.
Comment agir ?
La maltraitance met en danger la santé physique et mentale de la personne âgée : elle est à ce titre un délit et peut-être condamnée. Il existe plusieurs solutions selon l’urgence et la gravité de la situation.
Contactez la plate-forme nationale d’écoute dédiée aux personnes âgées et aux adultes victimes de maltraitance (en composant le 3977) pour obtenir des conseils sur les démarches à entreprendre.
Adressez-vous directement aux services de Police ou de Gendarmerie pour déclarer les faits, même sans preuve : ce sera ensuite aux forces de l’ordre d’enquêter.
Nous avons le devoir d’agir face aux situations de détresse dont peuvent être victimes les personnes âgées : n’oublions jamais que le silence est le pire ennemi de la maltraitance.
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